Comment choisir sa moto A2 ?

Le permis A2 est un permis intermédiaire, entre le permis A1 (pour les petites cylindrées, inférieures ou égales à 125cm3), et le permis A, qui permet de conduire n'importe quelle moto, quelle que soit sa puissance ou sa cylindrée (également appelé “permis gros cube” par les motards). Après avoir réussi l'examen du permis de conduire, 

Quelle moto pour un permis A2 ? 


Avec un permis de conduire A2, vous pouvez conduire une moto ou un scooter d'une puissance maximale de 47,5 chevaux. Il est donc possible de choisir une moto de 47,5 chevaux ou moins, ou pour une moto plus puissante, qui a été bridée pour se plier aux critères du permis A2. Ces dernières seront cependant moins maniables et moins joueuses que les précédentes, et de nombreux conducteurs optent pour un changement de moto après la période de 2 ans, plutôt que pour un débridage. En revanche, si vous souhaitez apprendre à connaître votre moto et que vous ne souhaitez pas la changer, l'achat d'une moto bridée est une bonne option afin de la débrider suite à la  passerelle A après les 2 ans de permis A2.


Choisir une moto bridée ou non bridée ?

La moto non bridée


La moto non bridée a plusieurs avantages, on peut citer par exemple : 

  • La moto est pleinement exploitée, donc le conducteur a généralement une meilleure sensation de conduite
  • Le poids de la moto est contenu
  • Les pneus sont généralement plus fins, ce qui rend la moto beaucoup plus maniable
  • Le prix à l'achat, que ce soit neuf ou d'occasion, est généralement plus abordable que pour les motos bridées
  • Ces motos étant plus légères, elles consomment moins que des motos bridées, qui ont généralement quelques kilos de plus

Il faut également savoir que ce type de moto est en pleine expansion, car les constructeurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans cette catégorie de motos, compatibles avec les limitations du permis A2.


Cependant, cette moto comporte également des inconvénients, comme : 

  • Le manque d'allonge et de “marge” par rapport à une moto bridée, qui a plus de réserve au niveau de la puissance
  • Le couple qui est présent seulement à haut régime, sur la plupart des modèles
  • La moto manque également de stabilité à haute vitesse, car elle est plus légère (un critère à prendre en compte si l'on roule beaucoup sur l'autoroute par exemple)

La moto bridée 


La moto bridée est une moto compatible avec le permis de catégorie A, mais elle ne doit pas excéder 95 chevaux pour être compatible avec le bridage A2. Cette moto comporte de nombreux avantages : 

  • Un couple plus important, ce qui est appréciable pour les accélérations
  • Une moto plus stable, car plus lourde
  • Une moto “2 en 1”, car elle peut être débridée, et le conducteur peut donc garder la même moto même après avoir passé la passerelle pour la catégorie A, ce qui représente donc une économie, en plus de l'avantage de connaître parfaitement sa moto

Mais il y a également des inconvénients : 

  • Le bruit est moins plaisant que celui d'une moto qui exploite pleinement sa puissance
  • Le rapport poids / puissance et le rapport poids / couple est moins avantageux que sur une moto non bridée, car la moto bridée est plus lourde, pour la même puissance
  • Ce type de moto est également moins maniable (car elle est plus lourde)

Choisir une moto ou un scooter ?


Il existe de plus en plus de motos A2, car les constructeurs ont su saisir l'opportunité liée à cette restriction de puissance, mais les constructeurs de scooters ont fait de même. Comment se décider entre une moto et un scooter ?


Le scooter est plus simple au niveau de la prise en main, car le conducteur n'a pas besoin de passer des vitesses, ce qui fait également de ce véhicule l'ami des citadins et des débutants qui n'ont jamais conduit de deux roues. Il est également équipé d'espaces de rangement très pratiques dans certaines situations. Néanmoins, la moto reste plus agréable pour les amateurs de sensations, et plus performantes au niveau de la sécurité (avec notamment de plus grosses roues, et une meilleure stabilité).

Savoir définir ses besoins et ses envies 


Il est tentant de foncer tête baissé après avoir vu un modèle de moto donc le design vous plaisait particulièrement, néanmoins il est préférable de bien réfléchir si celle-ci correspond à vos besoins et à vos envies avant de vous lancer. Voici les questions qui sont utiles de se poser avant de choisir sa nouvelle moto : 

  • Quelle utilisation allez-vous faire de votre moto ? 
  • Allez-vous beaucoup rouler, et si oui dans quelles circonstances (tout terrain, autoroute, petites routes de campagne, etc) ? Cela va définir si on s'oriente sur une moto sportive, un trail, un roadster, etc
  • Plutôt longs voyages ou petits trajets ? Cela aura notamment une incidence sur le choix d'une moto plutôt lourde ou plutôt légère

Une fois que votre choix se dirige vers un modèle en particulier, il est également important d'aller essayer votre nouvelle machine, chez un concessionnaire ou chez le particulier à qui vous l'achetez, si vous optez pour une moto d'occasion. Vous pourrez ainsi déterminer si le modèle en question est adapté à votre morphologie, et si vous vous sentez à l'aise dessus. Pour voir des tests en vidéos, vous pouvez également regarder la chaîne Youtube du site Le Repaire des Motards, qui proposent des vidéos intéressantes à ce sujet.


Et les motos d'occasion ? 


Le marché de l'occasion se développe de plus en plus, et c'est une opportunité pour les jeunes motards au budget limité. Cependant, il y a certains points à contrôler à tout prix lors de l'achat d'une moto d'occasion : 

  • L'état général de la moto : L'état général de la moto comprend la carrosserie (traces de corrosion dues au sel, etc), les clignotants, les feux, etc.

  • Le moteur et les voyants : Il est courant pour les vendeurs d'échauffer le moteur avant la visite de l'acheteur, pour camoufler des défauts d'allumage, cela se voit en regardant la température du moteur (si toutefois elle est affichée), si celle-ci est de plus de 60°C, cela indique un échauffement préalable. Le voyant d'huile doit également s'éteindre à l'allumage, si ce n'est pas le cas, cela révèle un défaut. La fumée qui sort du pot d'échappement doit également faire l'objet d'une vérification, une fumée noire ou brune, en quantité importante, est un signe d'anomalie.

  • La batterie : Il est possible de vérifier l'état de la batterie en démontant la selle de la moto. Il s'agit de s'assurer qu'il n'y a aucun dépôt blanc dans les recoins de celle-ci, qui pourrait nuire à son fonctionnement. Il existe également une astuce pour vérifier l'état de la batterie ; passer très rapidement plusieurs commandes électriques (les feux par exemple), si celles-ci s'enclenchent avec un retard, même léger, la batterie est endommagée.

  • Les freins : Les vérifications classiques comprennent l'état du cylindre, du levier, ainsi que du bocal de liquide. Il faut également regarder les plaquettes (qui doivent encore avoir une garniture visible à l'oeil nu) et les disques (qui ne doivent pas être abîmés), dont l'épaisseur peut être mesurée à l'aide d'un pied à coulisse. L'épaisseur minimum d'un disque pour qu'il soit fonctionnel est indiqué sur ce dernier. Si la moto est équipée d'une béquille, l'idéal est de faire tourner les roues à la main, puis de freiner, à l'avant comme à l'arrière, pour vérifier le bon état de fonctionnement des deux freins.

  • La fourche : Pour vérifier l'état de la fourche, la meilleure manipulation est de pousser le guidon latéralement, de butée à butée. Le moindre blocage peut indiquer un défaut de la fourche. Lorsque la béquille est enlevée, poussez le guidon vers le sol puis relâchez, il faut alors vérifier que les tubes remontent d'eux-mêmes, sans blocage. Les tubes ne doivent pas être endommagés ou fissurés, ce qui pourrait indiquer que le véhicule a subi une chute. Les boulons et les vis doivent également être en bon état, sans quoi cela représenterait potentiellement un danger.

  • L'embrayage et les vitesses : L'idéal pour vérifier l'état de l'embrayage est de rouler avec la moto, de passer en cinquième ou sixième vitesse, puis d'accélérer franchement. Si le compteur monte vite dans les tours, mais que la moto n'accélère pas, cela constitue un défaut de l'embrayage. Les défauts de l'embrayage peuvent notamment venir d'un conducteur qui a abusé des wheelings, mais cela est facilement vérifiable en se renseignant sur le profil du propriétaire, via les réseaux sociaux notamment (s'il s'agit d'une première main). Le levier de l'embrayage doit être fluide, sans blocages ni points durs. En ce qui concerne les vitesses, là encore, il faut faire des vérifications en roulant. Si en passant une vitesse ou en rétrogradant vous remarquez des faux points morts ou des vitesses qui décrochent, cela peut signifier que des réparations devront être effectuées à ce niveau.