Comment rouler avec un passager à moto ?


Rouler avec un passager en moto est fait partie de l'épreuve hors circulation du permis moto, appelée également “épreuve du plateau”. De plus, en tant que motard, vous serez parfois amené à transporter une personne sur le siège passager de votre moto. Voici donc nos conseils pour rouler en deux roues avec un passager, et pour s'adapter à la charge supplémentaire que celui-ci représente.


Quelle est la différence lorsque l'on roule en deux roues avec un passager ?


Rouler avec un passager peut parfois être déstabilisant, surtout pour un jeune conducteur. Bien que le parcours avec un passager fasse partie de l'épreuve hors circulation du permis moto, tous les motards n'auront pas l'occasion de réitérer cette expérience régulièrement, et peuvent donc se laisser surprendre lorsqu'ils transportent un passager.


Pour commencer, rouler avec un passager ajoute une charge à la moto, mais, contrairement à un bagage ou un top case, un passager est également susceptible de bouger, ce qui peut déséquilibrer la moto. Ce déséquilibre peut surprendre le conducteur et s'avérer dangereux dans certaines situations. C'est pourquoi nous vous proposons un guide du passager, pour mieux comprendre les pratiques à adopter lorsque l'on roule à deux.

Comment s'adapter à la présence d'un passager lors de la conduite ?


Le rôle du pilote, qui connaît a priori mieux la moto et la route que son passager, est de rassurer ce dernier, et vérifier qu'il est bien équipé avant de prendre la route. C'est à lui, si besoin, de communiquer ses conseils et demandes avant de démarrer, et d'expliquer au passager les bonnes pratiques à adopter, si celui-ci n'a pas l'habitude de rouler en deux roues.

Prendre en compte la présence d'un passager et se montrer responsable, c'est également éviter les accélérations et les freinages brutaux (sauf en cas d'urgence). Le freinage doit être anticipé davantage, surtout si la moto est légère, la différence de poids s'en fera d'autant plus ressentir. Veillez également à prendre les courbes avec une inclinaison moins importante, du fait de la surcharge.


Enfin, pour le confort de votre passager, il vous est également possible de vous équiper de plusieurs équipements tels que le top case servant également de dossier pour ce dernier. Sur certaines motos routières, on voit parfois des tops cases incluant non seulement un dossier, mais aussi des accoudoirs. Néanmoins, ces équipements ne sont souvent disponibles que sur les motos d'une certaine gamme, comme les routières ou les GT.

L'équipement du passager sur une moto


Sur un deux roues, le passager doit au minimum être équipé d'un casque et de gants homologués pour la moto, qui sont les deux équipements obligatoires légalement. Il est toutefois préférable de s'équiper également d'un blouson et de bottes de moto, qui constituent une protection idéale contre les brûlures en cas de chute. En effet, le passager risque tout autant que le pilote de se blesser en cas d'accident, et doit donc se protéger de la même façon.

Sans avoir besoin d'un équipement de pointe, il est tout à fait possible de s'équiper à des prix abordables dans des magasins comme Speedway, ou encore sur internet. Attention toutefois, si certains sites de commerce en ligne peuvent proposer des prix très attractifs, il est toujours préférable d'essayer son matériel avant de l'acheter, surtout en ce qui concerne le casque, qui doit être parfaitement adapté à la tête de son propriétaire.

Comment être un passager idéal ?

Le positionnement et le comportement sur la moto


Savoir se positionner sur la moto, c'est d'abord savoir monter dessus et en descendre. Pour monter sur une moto sans déséquilibrer le pilote, il est conseillé de placer son pied gauche sur le repose pied prévu à cet effet, puis de placer sa jambe droite par dessus la selle, en transférant son poids le moins brusquement possible. Puis, on place son pied droit sur le repose pied, et on ajuste sa position au besoin. Pour descendre de la moto, on retire ses pieds des deux repose pieds, puis on se laisse glisser doucement d'un côté ou de l'autre.


Bien que les virages, les courbes et les ronds points constituent souvent une appréhension pour les passagers, créer de “contrepoids”, notamment dans les courbes et dans les virages, tout comme se pencher exagérément peut être dangereux. Il faut, autant que possible, suivre le mouvement du conducteur. Pour les passagers novices, regarder loin devant, par dessus l'épaule du pilote peut être un bon repère.


Comme le pilote, il est conseillé de “faire corps” avec la moto, vos cuisses doivent être serrées contre le véhicule, le plus proches possible de celles du conducteur, et vos pieds doivent être correctement positionnés sur les repose pieds, afin de ne pas gêner les mouvements du conducteur. Toute infiltration d'air entre le pilote et le passager pourrait être gênante, pour l'un comme pour l'autre. De la même façon, sur les routes à grande vitesse, il est important de garder son corps dans le même axe que celui du conducteur, pour éviter toute résistance au vent.


Lors d'un freinage, pour éviter de cogner contre le conducteur, vous pouvez vous aider des poignées arrière, si la moto en est équipée, ou encore serrer vos cuisses pour retenir, même partiellement, le poids de votre corps et éviter d'être projeté en avant.

La communication avec le conducteur


Lorsque vous êtes passager sur un deux roues, vous vous apercevrez vite que la communication est difficile, et ce surtout sur les routes nationales ou les autoroutes, où le moteur et le vent font plus de bruit qu'en ville. À moins d'être équipés, pour les plus chanceux, d'un système de communication intégré au casque, nous conseillons au conducteur comme au passager de convenir d'un code, pour communiquer en cas de besoin. Le passager peut donc, à l'aide de tapes sur l'épaule, transmettre son désir de s'arrêter à une aire d'autoroute, ou tout simplement de rouler un peu moins vite.


Attention toutefois pour le passager, sur l'autoroute, il est préférable de bien s'accrocher, et de se servir de ses bras pour communiquer le moins possible, pour ne pas risquer un déséquilibre, qui dans le pire des cas pourrait entraîner une chute.